Journal du Coronavirus épisode1
Dimanche 22 Mars
Chez moi comme chez beaucoup de Francais, la semaine que nous venons de passer ne ressemble à aucune autre vécue à ce jour. Qui aurait pu dire il y a quelques mois quand cette épidémie débuta en Chine, qu'elle affecterait à ce point notre mode de vie, nos libertés individuelles, l'espérance de vie de nos proches. Les 8200 kms qui séparent Paris de Pekin rendaient cette épidémie aussi lointaine qu'hypohétique.
Il y a 10 jours déjà, lors de mon dernier voyage en train d'Agen à Carcassonne, la pression des voyageurs était perceptible. Personne ne parlait, au moindre bruit de toux on voyait chacun en chercher l'origine, j'ai eu ce jour là une impression de malaise, l'idée que confiné (déjà) dans ce wagon plein, j'avais 2 heures à attendre, à espérer ne pas croiser une personne malade. Je décidais alors de ne plus utiliser le train, mon retour le Dimanche devrait se faire en voiture personnelle.
Lundi dernier, au travail, l'humeur n'était plus à la désinvolture ni aux remarques bravaches. Le chiffre ahurissant de dizaines de morts dans tout le pays avait refroidis les humeurs les plus fanfarones. Chacun travaillait en silence, mais sans la concentration nécessaire pour les bilans du Lundi matin. Pour ma part, à plusieurs reprises, mon esprit invontairement s'échappa et malgré l'habitude pour ces bilans, j'ai du corriger quelques heures d'inattentions.
Qui aurait pu nous faire croire qu'ici en France au pays des Droits de l'Homme et des libertés, nous allions devoir demander une autorisation pour sortir de chez soi ou voyager à quelques kms. Nous vivons un moment historique.
Malgré cette incroyable situation où chacun de nous doit rester confiné, on ressent une prise de concience de la gravité de la situation. En effet hier 21 Mars on déplorait 562 morts en France depuis le 14 Février date du premier mort. La peur de cette maladie inconnue, de l'abscence de vaccin, de la pénurie de masque, de gel hydroalcoolique et une pression permanente des médias, le tout nous effraye et nous sidère. Hier j'ai vu que des policiers contrôlaient les achats en sortie de supermarché, j'ai suis resté abasourdi, jusqu'où va t-on aller dans les restrictions de nos libertés.
Sur moi, je fais mon possible pour garder mon corps avec tous ses influs positifs face à la menace pernicieuse, pour celà j'ai décidé de ne plus me raser jusqu'à la victoire. Après en ermite hirsute, me reconnaitrez vous.