Les mouvements migratoires ne s’effectuent pas toujours sur de longues distances et ne sont pas forcément définitifs. Entre Renaissance et Révolution, les campagnes des pays d’Aude, comme celles d’autres régions françaises, sont ainsi soumises à d’innombrables « remues d’hommes », parmi lesquelles on peut citer les déplacements des saisonniers agricoles, les installations successives des métayers, l’attirance des villes sur les zones rurales environnantes et les itinérances de certaines professions particulières (ecclésiastiques, artistes). Entre vallée de l’Aude, Corbières et Narbonnais, il apparait ainsi que nos ancêtres étaient beaucoup moins sédentaires qu’on ne l’imagine généralement.
Gilbert Larguier, professeur émérite de l’université de Perpignan